Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 14 avril 2018

La France, le Royaume-Uni et les U.S.A s'affranchissent du droit international avec pour objectif annoncé de le faire respecter !


Dans une déclaration, le président russe a estimé que les frappes menées par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis contrevenaient au droit international et la charte de l'ONU. Moscou demande une réunion d'urgence du conseil de sécurité à l'ONU.

Vladimir Poutine a estimé dans une déclaration que les frappes des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni en Syrie à l'encontre de Damas, dans la nuit du 13 au 14 avril, avaient été menées en violation du droit international et de la charte des Nations-unies.

Le président russe a condamné ces attaques en Syrie «où les forces russes aident le gouvernement légitime à combattre les terroristes.»

Vladimir Poutine juge par ailleurs que l'escalade des tensions dans le dossier syrien produit un effet dévastateur sur la qualité des relations internationales.

Les Etats-Unis empirent la situation

Il ajoute que les actions des Etats-Unis empirent la catastrophe humanitaire syrienne et imposent des souffrances aux populations civiles.

Mais pour le président russe l'Histoire rendra compte de ces actions, «de la même manière qu'elle retenu la culpabilité de Washington pour les massacres en Yougoslavie.»

Selon lui, ces actions n'auront pour effet que d'accélérer une nouvelle vague de réfugiés qui fuient la Syrie et la région alentour.

Vladimir Poutine estime que Washington a lancé «une agression contre un Etat souverain qui se trouve actuellement en première ligne de la lutte contre le terrorisme.»

Un réunion d'urgence à l'ONU voulue par Moscou

La Russie a également annoncé convoquer une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU : «La Russie convoque une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour évoquer les actions agressives des Etats-Unis et de leurs alliés», a fait savoir le Kremlin dans un communiqué.

Recours à la force illégitime

L'attaque de Douma, dans laquelle plus de 40 personnes ont péri, selon les ONG locales, représente une violation de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), et ratifiée en 2013 par la Syrie, font valoir Washington et Paris. Mais «la violation des conventions (ndlr: comme le CIAC) n'ouvre pas le droit au recours à la force», souligne Françoise Saulnier, directrice juridique de Médecins sans frontières (MSF).

En cas de frappes contre le régime syrien, les deux alliés, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ne pourront s'appuyer sur aucun des trois motifs autorisant l'utilisation de la force armée, selon les règles édictées par les Nations Unies: feu vert du Conseil de sécurité - exclu en raison des veto répétés de la Russie, grand allié de Damas -, demande formulée par l'Etat hôte, ou l'article 51 de la Charte permettant d'invoquer la «légitime défense». C'est cet article qu'avait invoqué le président français François Hollande pour ordonner des frappes sur le territoire syrien, dans la foulée des attentats de novembre 2015, arguant que les jihadistes présents dans la zone constituaient une menace pour la France.

«Ecran de fumée»

Pour légitimer une action militaire, Paris et Washington semblent donc se placer sur le registre de l'exigence morale face à Bachar al-Assad, «un animal qui tue avec du gaz, qui tue son peuple et aime cela», selon les mots de Donald Trump. «Il y a des résolutions de l'ONU qui ont été prises, aujourd'hui on est peut-être hors cadre de ces résolutions, mais on est dans le cadre de la légalité internationale. Ce dictateur massacre son peuple et il le fait d'une manière intentionnée», argumente le président de la Commission défense de l'Assemblée nationale française, Jean-Jacques Bridey, en insistant sur «la légalité morale» des frappes envisagées.

«Au nom de quoi la France, les USA auraient-ils le droit de bombarder un Etat, au nom de quoi?», s'insurge Didier Billion, expert à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). «La légalité morale, c'est le piège absolu, parce que ce qui est moral pour vous ne l'est pas pour moi, etc. C'est un écran de fumée insupportable».

«On s'affranchit du droit international avec pour objectif annoncé de le faire respecter», commente Patrick Baudouin, avocat et président d'honneur de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). «Cela répond à l'idée qu'il y aurait une sorte de droit international humanitaire relevant de la responsabilité de protéger. Mais ce n'est pas une notion gravée dans le droit international», souligne-t-il.

«Diplomatie de la canonnière» 

«Responsabilité de protéger, droit d'ingérence: ce sont des concepts vides de toute notion de droit qui permettent de justifier l'emploi de la force en dehors de tout cadre de responsabilité», renchérit Françoise Saulnier de MSF. «Ce qui est dangereux, c'est que l'Occident, déjà engagé en Syrie dans une guerre contre des acteurs non étatiques, est en train de prendre le risque d'une escalade vers un conflit international d'Etat à Etat, pour potentiellement retrouver une place à la table des négociations» sur la résolution du conflit syrien, ajoute la magistrate.

«A force d'entorses à la légalité internationale, nous sommes en train de solder les acquis juridiques de la Seconde Guerre mondiale», déplore-t-elle, en dénonçant une «diplomatie de la canonnière».

Macron a refusé de fournir ses informations à Poutine sur l'attaque chimique présumée

En conférence de presse, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a fait un point après les frappes occidentales. D'après lui, Emmanuel Macron s'est refusé à donner les éléments dont il disposerait sur l'attaque du 7 avril à Douma.

Ce 14 avril, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est exprimé sur la situation en Syrie après les frappes des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni.

D'après le chef de la diplomatie russe, Vladimir Poutine a demandé à son homologue français Emmanuel Macron de lui fournir les éléments dont il dispose sur l'attaque chimique présumée de Douma (ville de la Ghouta, à l'est de Damas) le 7 avril dernier.

Le président français lui aurait opposé une fin de non-recevoir. Il s'agit de savoir comment nos partenaires occidentaux expliquent leurs actions totalement illicites et inacceptables. Le président américain, le Premier ministre britannique et le président français ont déclaré avoir connaissance de faits irréfutables sur le recours aux armes chimiques à Douma», a constaté Sergueï Lavrov. Et le ministre russe d'ajouter

Le 12 avril dernier, dans le cadre d'un interview avec TF1, Emmanuel Macron affirmait avoir «la preuve que des armes chimiques [avaient] été utilisées par le régime de Bachar el-Assad».

Les conclusions du laboratoire de Spiez n'est pas aussi catégorique sur l'affaire Skripal que veut bien le faire croire Londres

Le laboratoire de Biosécurité et technique P3/P4 de Spiez en Suisse (qui est totalement indépendant et reconnu pour son sérieux), réfute la culpabilité de la Russie dans l'affaire Skripal.

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a trafiqué les résultats de son enquête sur l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal pour accuser la Russie, a affirmé samedi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Selon Sergueï Lavrov, le laboratoire suisse Spiez, spécialisé dans les menaces chimiques, a envoyé à l'OIAC les résultats de son analyse à partir d'échantillons prélevés à Salisbury (sud de l'Angleterre), où Sergueï Skripal et sa fille ont été empoisonnés.

«La substance BZ a été découverte dans tous les échantillons. Le BZ est un agent neurotoxique (...), cette substance était en service en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et dans d'autres pays de l'Otan. Elle n'a jamais été utilisée en URSS et en Russie», a-t-il déclaré, précisant que la Russie a reçu ces informations de manière confidentielle.

Les conclusions suisses omises?

«Le BZ n'est pas mentionné dans le rapport de l'OIAC. Nous nous demandons pourquoi cette information, qui reflète les conclusions des spécialistes du laboratoire Spiez, a été omise dans ce document», a poursuivi le chef de la diplomatie russe.

«Et si l'OIAC réfute sa collaboration avec le laboratoire Spiez, il sera intéressant d'écouter leurs explications», a encore déclaré M. Lavrov.

Sergueï Lavrov précise toutefois que «les échantillons ont également révélé la présence dans sa forme originale et en concentration importante de l'agent neurotoxique A234», un agent innervant de la famille Novitchok, avec lequel Londres accuse Moscou d'avoir voulu empoisonner l'ex-espion.

Mais pour le ministre russe, cette conclusion est «extrêmement suspecte» car une forte dose de A-234 aurait tué les Skripal et que cet agent, très volatile, ne pouvait être découvert sur place alors que plus de deux semaines s'étaient écoulées entre l'attaque et la collecte des échantillons.

L'OIAC a annoncé jeudi que les analyses en laboratoire «confirment les découvertes du Royaume-Uni quant à l'identité de l'agent chimique toxique utilisé à Salisbury» pour empoisonner Sergueï Skripal et sa fille le 4 mars, sans toutefois établir de responsabilités dans cette affaire où Londres accuse Moscou, qui clame son innocence.

L'empoisonnement de l'ex-agent double russe et de sa fille a provoqué une grave crise diplomatique entre Moscou d'un côté et Londres et ses alliés occidentaux de l'autre, et s'est traduit par la plus grande vague d'expulsions croisées de diplomates de l'histoire.

Frappes en Syrie totalement illégales, avant même l'arrivée des enquêteurs et le début de leur enquête.

Sergueï Lavrov, qui s'exprimait dans le cadre d'une conférence sur la politique et la sécurité, a très peu évoqué les frappes occidentales sur la Syrie, dénonçant leur caractère «illégal et inacceptable» et accusant Washington et ses alliés de les avoir lancées en se basant sur des preuves «douteuses».




Des preuves irréfutables, mais qu'on ne peut pas divulguer !
On vous demande juste de CROIRE !
C'est ce que sert le président français E.Macron.