Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 17 avril 2018

Attentat de Trèbes : l'assaut aurait eu lieu dix minutes après le signal du gendarme Beltrame


Alors que l'enquête judiciaire progresse sur les attentats de l'Aude qui ont coûté la vie à quatre personnes le 23 mars, Le Parisien fait état d'un laps de temps de dix minutes entre le signal envoyé par le lieutenant-colonel Beltrame et l'assaut.

Selon les informations du journal Le Parisien, reprenant les premières conclusions de l'enquête judiciaire sur l'attaque terroriste islamiste du 23 mars dans l'Aude, après les quelque quatre heures de huis clos qui ont vu le terroriste Radouane Lakdim prendre en otage les clients et employés d'un Super U à Trèbes, dix longues minutes se sont écoulées entre le moment où le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a crié «assaut, assaut !» et le déclenchement de l’intervention menée par l’antenne locale du GIGN.

Les détails de cette scène ont été captés par le téléphone d'Arnaud Beltrame et enregistrés, mais Le Parisien fait état de sources concordantes indiquant que ce délai de dix minutes ne figure pas dans le rapport d'intervention transmis à la justice.

Pourquoi ce laps de temps ? Selon les informations du quotidien qui cite une source proche du dossier, «il était nécessaire de localiser et évaluer les piégeages avant de les neutraliser», car, depuis le supermarché où il était retranché, le terroriste avait menacé de «tout faire sauter».

A l'intérieur, les neuf membres de l'équipe d'intervention, progressant en colonne, abattent Radouane Lakdim, trouvent le 9mm d'Arnaud Beltrame, ainsi que l'arme de l'islamiste qui avait tiré toutes ses munitions. Entre temps, le lieutenant-colonel avait été tué.