Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 5 décembre 2017

« El Chapo » et les avions 14


Des avions… et des pilotes.  L’empire d’El Chapo reposait sur ces deux composantes incontournables.  Très tôt, on s’est aperçu de leur importance respective :  celle d’appareils souvent modifiés pilotés par de véritables kamikazes (1), rodés aux atterrissages sur pistes improvisées car souvent issus de l’épandage aérien, plutôt de type casse-cou, comme on a pu le voir.  Ceux d’El Chapo ne transporteront pas que de la drogue, mais aussi de l’argent :  des monceaux de billets même pour certains, comme on va le voir aujourd’hui avec le pilote d’un avion-tirelire.

Le premier article de fond sur les différents pilotes des narcos-trafiquants est paru le 23 janvier 2010, il avait pris comme illustration le Turbo-Commander atterri sur une route de terre au Honduras.  Un excellent exemple, ma foi tant, comme on l’a vu, les avions d’El Chapo ont py s’y poser ou s’y écraser. Celui-là a atterri le 9 janvier 2010 à Arenas Blancas c’était « le premier avion de l’année » et qui avait fait la une de pas mal de journaux. 




L’article, absolument excellent, avait vu juste sur tous les points :  « La plupart de ces avions ont quitté la Colombie et sont toujours équipés de pilotes colombiens, presque tous des Llanos, principalement de Villavicencio. 

48 autres avions mafieux colombiens ont été signalés en 2009 au Guatemala, au Nicaragua et au Salvador, ce qui montre la nouvelle hausse et l’existence d’une nouvelle génération de pilotes mafieux. Ironiquement, peu de choses sont connues ou discutées dans le pays, contrairement à ce qui se passe en Amérique centrale.  Là, beaucoup d’histoires sur l’arrivée des Colombiens et leurs cargaisons de coca semblent être tirées d’un scénario de film hollywoodien….

Hollywood in the skies



« Le 6 décembre, un bimoteur blanc portant le drapeau colombien et immatriculé HK-4324-G, chargé de 500 kilos de cocaïne, a manqué d’essence avant d’arriver à destination.  À 18 heures, le pilote a choisi d’atterrir sur une route près du village de Yorito, au nord du Honduras.  Au cours de l’opération, l’avion s’est écrasé et a tué un couple qui allait se marier et qui était sur la route.  Une semaine plus tôt, les médias avaient enregistré l’histoire d’un motocycliste qui est également mort lors de l’écrasement d’un petit avion avec à bord de la coca qui tentait d’atterrir.  Pas moins d’agitation n’a été provoquée par les quatre petits avions qui « se sont plantés  » entre le 9 et le 17 septembre.



L’un est tombé dans un cimetière, où plusieurs camions sont arrivés pour décharger l’appareil, puis les narcos ont mis le feu dans le terrain sacré.  Un autre a atterri au milieu d’une réserve indienne.  Lorsque les narcos sont arrivés pour récupérer la cargaison, ils ont fustigé les indigènes qui ont refusé de rendre la coca tombée du ciel.  Dans un autre cas, la surprise a été pour les autorités de trouver au milieu d’une route poussiéreuse qui relie deux petites municipalités rien de plus et rien de moins qu’un gigantesque avion cargo Antonov, avec une capacité de cinq tonnes, qui avait été abandonné par les narcos après avoir livré la coca à plusieurs camions. »


Ah tiens, revoilà un Antonov :  mais là c’est autre chose que le PZL M28 Skytruck, limité à 2,3 tonnes (ou plus mais en le vidant de tout à l’intérieur). 

Pour « lever » plus de cinq tonnes, c’est un Antonov 26 qui a dû sévir… voire un Antonov 32 (comme ceux dont s’était servi la CIA…).  En 1996, déjà, on avait alerté sur les 20 appareils de ce type vendus en Colombie par l’Ukraine « où ils seraient tombés au mains des trafiquants«  notait alors le Los Angeles Times.



En fait on en retrouvera bien un, d’Antonov de trafiquant :  c’est au Belize, où, effectivement, un Antonov 26, pas moins, ancien Aerocom (de Viktor Bout, sous le numéro ER-AFH) s’était amusé lui aussi à se poser sur une route près de Blue Creek dans l’Orange Walk District.  C’était le 29 août 2003. 

Posé, mais en s’y embourbant !!!  « Spotté » auparavant au Portugal, il venait de traverser l’Atlantique (alors qu’il n’affiche qu’une autonomie de 2200 km sur sa fiche technique) !!!  Aerocom, on le rappelle, avait été pris dans des livraisons illégales au Liberia de Charles Taylor, faites par l’exemplaire ER-AWN !!!  En mai 2001, l’avion sous ses couleurs d’Aerocom avait effectivement été photographié à Las Palmas dans les Canaries, arborant une signature de cockpit marquée « July Morning ».  La dernière étape avant le grand saut…. Atlantique !

Le cimetière à avions de Brus Laguna





L’article cité était aussi le premier a évoquer une étrange coutume : celui d’aller enterrer les bouts d’avions au même endroit, au Honduras ou plutôt de les jeter au fond d’une lagune : « les avions ne sont pas toujours trouvés abandonnés sur les routes ou incinérés.  Le 25 octobre dernier, grâce à un informateur, les autorités sont arrivées à un endroit connu sous le nom de Brus Laguna, qui avait été mis en place par les narcos comme une sorte de cimetière d’avions de la mafia.  Une vingtaine d’artefacts ont été enterrés avec les avions, y compris des avions monomoteurs et bimoteurs, des hélicoptères et des avions cargo, dont plusieurs Antonov. 

Selon les calculs des autorités honduriennes, ce pays a pu entrer en 2009 environ 100 tonnes de coca en provenance de Colombie.  Ces estimations peuvent même être prudentes, car elles sont basées sur des avions qui ont été trouvés brisés ou brûlés ».

Les avions « enconche » 




« Ceci sans tenir compte des vols «réussis», ceux dans lesquels le pilotes arrivent à destination, déchargent la coca et parviennent à revenir avec la vie et le navire intacts.  L’entreprise est assez simple et très efficace.  La plupart des avions utilisés sont volés au Brésil ou au Venezuela.  De là, ils sont transportés vers des «hangars» à Meta et Vichada ou dans des villes vénézuéliennes où commence un processus que les narcos appellent «enchonche». 

Cela consiste à retirer les sièges et l’équipement de l’avion pour ouvrir l’espace nécessaire au chargement de la coca.  De même, ils installent des tuyaux pour fournir du carburant au milieu du vol à partir de bidons à essence à l’intérieur de l’appareil.  Le fait que l’avion soit volé explique en grande partie pourquoi, dans de nombreux cas, les narcos les laissent abandonnés ou incinérés lorsqu’ils sont «plantés». La drogue est chargée sur des pistes très proches de la frontière avec le Venezuela, afin d’être dans l’espace aérien de ce pays en quelques minutes et ainsi d’éviter, s’ils sont détectés, que la FAC puisse les intercepter ».

Toujours les mêmes itinéraires, ceux du « Manicomio »



« Les itinéraires sont simples: de Colombie ils partent pour le Venezuela; de là, ils partent pour l’Amérique centrale, où la drogue est déchargée et continue son transit par voie terrestre ou maritime vers les États-Unis.  Au cours de l’année écoulée, l’instabilité politique au Honduras a fait de ce pays la destination privilégiée, précisément en raison de problèmes internes.  Le fait que la plupart des pilotes dédiés à ces activités viennent des plaines orientales a une explication.  L’un des pionniers et des dirigeants les plus importants de ces opérations de transport est un homme que les autorités internationales anti-stupéfiants ont déjà identifié. 

C’est Juan Ramirez, connu sous le surnom de « Manicomio » pour sa manière risquée de voler.  Il est né il y a 37 ans à Villavicencio et a commencé dans le monde des « narcoavionetas » il y a 20 ans.  Il a débuté comme aide d’équipage pour les avions qui prenaient de la drogue du front des Farc 10 et 16 de Vichada au Venezuela et au Suriname.  En peu de temps il a commencé à piloter l’avion et à travailler avec le trafiquant de drogue Daniel el ‘Loco’ Barrera.  L’expertise de «Manicomio» et son efficacité à «réussir» l’ont conduit à devenir bientôt le pilote favori des trafiquants de drogue dans l’est du pays.  «Manicomio» a commencé à recruter et former des pilotes qui pourraient travailler avec lui, parce qu’il ne pouvait pas se permettre.  La plupart de ses élèves étaient des amis de Villavicencio ou des jeunes ambitieux qu’il avait repéré dans les dizaines d’écoles d’aviation qui existent dans les Llanos.  En peu de temps il a pu former une flottille à son service, ce qui lui a permis de s’étendre à tel point qu’aujourd’hui il contrôle les principales routes aériennes sur la vaste frontière avec le Venezuela. 

Selon les enquêtes des autorités, pas moins de 40 pilotes travaillent actuellement pour lui.  Grâce à cette «puissance aérienne» consolidée, «Manicomio» vole moins et passe de l’emploi de partenaire à «Barrera» et Pedro Guerrero, alias «Chuchillo».  Quand un de ses pilotes tente de devenir indépendant ou rebelle, il n’hésite pas à l’assassiner.  Entre 2008 et 2009, neuf pilotes sont morts entre les mains d’assassins à Meta, Cundinamarca et Bogotá, lors d’événements que les autorités attribuent à « Manicomio »‘.  Alors que l’utilisation d’avions par les narcos dure depuis des décennies, aujourd’hui cette entreprise, avec cet homme, semble être sur un petit nuage ».

« Compagnies de papier » et « avions-coffres-forts »

Honneur donc au second »après « Manicomio » bien sûr :  Miguel Angel Martínez, qui a « travaillé avec Guzman comme une sorte de « contrôleur de la circulation aérienne », entre les deux cartels, ceux de Cali et de Medellin, pour guider les vols de cocaïne d’Amérique du Sud vers le Mexique.  Il avait alors 25 ans seulement, quand il a commencé avec EL Chapo. T rès vite il avait montré un certain talent pour échapper à la police raconte la presse :  « Martinez savait que les agents américains surveillaient leurs communications sur les fréquences radio, donc plus que d’utiliser des mots, il sifflait des signaux aux pilotes pour les faire décoller ». 

Il est arrivé au moment ou une inversion de process s’était faite dans le marché de la coke:  « avec le déclin de la route du trafic de drogue dans les Caraïbes, les Colombiens ont commencé à payer les trafiquants mexicains, mais avec de la cocaïne au lieu de l’argent ».  Ceux-ci ont commencé à la revendre à leur compte et ont fini par faire le trafic eux-mêmes, évinçant en quelque sorte les colombiens.  Ils étaient gagnants sur tous les points :  le cartel de  Sinaloa achetait le kilo de coke 2 000 dollars aux colombiens et le revendaient 10 000 à Mexico, et 30 000 s’il arrivait aux USA, ceci pour les grossistes, car en bout de chaîne, les clients versaient au total 100 000 dollars…  Martinez collectait l’argent, mais il arrosait aussi avec :  « devant un tribunal fédéral en Arizona, le pilote a expliqué qu’un jour il a reçu 6 millions de dollars de Bernardino Meza, qui devint plus tard maire d’Agua Prieta, une ville à la frontière avec les États-Unis.  Au cours de l’audience, le procureur a demandé à Martinez, « Qu’avez-vous fait avec les 6 millions de dollars? »  Martinez a répondu: «Nous avons rempli des sacs avec des billets de 20 dollars et j’ai volé vers Querétaro où El Chapo m’attendait« .  On notera que c’est la ville d’où il a décollé lors de sa dernière fuite… (comment a-t-on pu faire pour ignorer ça ?  Il avait été extradé dès 2001 aux Etats-Unis !!!  Ça faisait plus de quinze ans que l’on connaissait ses habitudes !!!)

Le taxi à boîtes de soupe



Martinez était en fait très doué : « le 4 octobre 1989, la DEA a découvert dans un entrepôt de Los Angeles 289 kilos de cocaïne cachés dans des boîtes de soupe importés du Mexique.  L’enquête a déterminé que le produit avait été importé par un groupe d’affaires appelé Reynoso Bros. Inc.,  qui possédait aussi entre autres entreprises Tía Anita, Frutería Tropicana, Grocery Depot Inc. y Cotija Cheese. 

Les agents américains ont nommé la société Servicios Aero Ejecutivos Poblanos S.A. (SAEPSA), qui sera plus tard appelé Aeroabastos comme responsable de la fourniture de produits« .  La société occupait le hangar 17 de l’aéroport de la capitale :  il n’y avait que deux appareils (deux Learjet, dont l’Aeroabasto S.A. de C.V. XA-RVB, devenu Reynoso Brother Inc avec son Learjet N77LP), et un peu moins de 10 personnes en tout sur place.  « La compagnie de  taxi aérien a été fondée en février 1990 par Joaquin « El Chapo » Guzman et Miguel Angel Martínez Martínez « El Tololoche » ou « El Tolo » qui a dirigé les opérations du capo aux États-Unis, pour Enrique Avalos Barriga « Le Docteur » ou « Le Docteur » ou « Don Chepe ». Deux pilotes de SAEPSA seront nommés par l’accusation :  Geraldo Antonio Frisbie Calderón y Enrique Suárez Estrada.



Quand ils ne volaient pas, donc, ils creusaient :  déjà, en mai 1993, avait été découvert un immense tunnel reliant San Diego (en Californie) à Tijuana (au Mexique).  Le tunnel, œuvre de Lazaro Araujo Burgos comme on l’a vu à l’épisode précédent, long de 1 452 pieds (442 mètres), était à 65 pieds sous terre (19 mètres).  Un lourd investissement :  on avait estimé à 2 millions de dollars sa construction, comprenant l’énergie électrique et la climatisation. 

Le tunnel, découvert avant d’être terminé, s’était arrêté à 120 pieds (36 mètres) d’un entrepôt d’Otay Mesa, ville de transit des camions traversant la frontière, celui des frères Reynoso.  Il avait fallu remuer 543 m3 de terre pour le creuser.  Le chef d’œuvre raté des frères Reynoso !!!

Une belle réussite industrielle !


Les avions d’El Chapo assuraient, en tout cas. « En moins de cinq ans grâce aux talents d’organisateur de Martínez,  des centaines de vols de cocaïne pour «El Chapo» avaient eu lieu « Parfois, je recevais cinq vols en une seule nuit », se rappelle l’ancien pilote. « Parfois 16 -».  A ce rythme là, Guzman, qui s’informait sur ces vols, et lui, sont obligatoirement devenus très proches. « Le jeune pilote est devenu le plus proche de Guzman, gérant son téléphone et l’accompagnant lors de ses voyages à l’étranger. 

Martinez, connu sous le nom d’« El Gordo » (« le costaud », avec El Chapo ils faisaient plutôt Double patte et Patachon) a fait une grande équipe avec son nouveau patron direct. Selon le journal, et selon un témoignage du pilote, les deux ont voyagé à « Japon, Hong Kong, en Inde et en Europe. »  Le chef du cartel de Sinaloa possédait prétendument une flotte de jets et ensemble, ils ont vu le monde entier.  Les deux prenaient de la cocaïne, même si c’est une habitude que « El Chapo » abandonnera avec le temps (note : il passera ensuite  au Viagra !!!).  Le journal affirme que des années plus tard, lorsqu’un avocat l’a interrogé sur la question de savoir s’il avait été le bras droit d’El Chapo, Martinez a répondu qu’il aurait pu l’être, mais que « Guzman avait cinq mains gauches et cinq mains droites ».  Dans son témoignage que Guzmán Loera « est une pieuvre. » pour ses efforts, Martinez recevait un million de dollars comme un paiement annuel « en espèces dans une mallette, chaque mois de décembre ».  Capturé, Martinez a été extradé aux USA dès 2001.  Exit sa belle carrière de « flight intendant ».

Le pilote allemand du cartel mexicain et ses Gulfstream-tirelires


Le troisième a laissé lui aussi un trace derrière lui. Mais bien différent.  « Jorge Arevalo Kessler a été arrêté au Mexique le 7 avril 2008 par des éléments de la police fédérale à Mexico (…).  Issu d’une famille riche et originaire d’Allemagne, il avait acquis la nationalité mexicaine.  En 1987, il avait obtenu son diplôme École d’aviation militaire, le pilote numéro 5, à Jalisco.  Il a été arrêté pour trafic de drogue dans un avion qui avait volé de l’Equateur à Toluca » (en novembre 2007).


L’appareil, c’était un Grumman GII, immatriculé XB-KIV.  L’avionavait étéle G-AYMI chez Rio Tinto Zinc, G-OVIP avec Goodman AirTaxi (ci-dessus), N219GA chez Gulfstream Aerosp, VH-ASM avec Assoc Als, avant d’être XB-KIV et se faire rebaptiser XB-LKS lors de sa saisie par la Procuradoria General de la Republica (PGR, mexicaine).


Revendu il deviendra VR-BRM chez Maxwell Commn/Marine&Avia Mgt, puis N99ST chez storage Tech Corp et d’autres changements encore (sous l’identification N99ST il fera même une apparition en 2002 dans le film « Une femme de haut vol » avec Craig Sheffer). 

Le trafic, là aussi, reposait sur la corruption en plus haut lieu. Selon les services équatoriens, la drogue appartenait aux frères Jefferson, Édison et Miguel Ostaiza (voir l’épisode précédent), mais ces derniers étaient en contact direct avec Ignacio Chauvín, l’ancien conseiller du ministre de la sécurité intérieure et extérieure du pays et, Gustavo Larrea, et chef du groupe de gauche « Alianza País » dans le pays (et actuel « Vocero de la Coordinadora Plurinacional de las Izquierdas ») !!!!  Chauvin (ici en photo à Cuba), « Un des plus grands scandales contemporains du pays » selon El Tiempo qui l’accusait ouvertement en 2009 d’être lié aux Farc et au narcotrafic !


L’avion, appartenait à la compagnie « Operadora del Calzado, SA de CV » : or c’était une société de papier, n’ayant aucune existence légale, mais qui possédait pourtant cinq autres appareils de type Gulfstream GII.  Certains à l’abri dans le hangar des Servicios Aéreos Estrella (SAE, à gauche une photo récente de l’endroit), sur l’aéroport de Toluca, et les autres répartis dans les aéroports mexicains de Queretaro, d’Acapulco, de Guerrero, de Puebla et de Cancun. Operadora del Calzado, SA de CV, avait en fait comme adresse celle « d’Automobiles Bajio, SA de CV », un concessionnaire Ford !!!  De Toluca, bien des avions compromis ont décollé :  le fameux N917TF aussi, comme le Boeing du désert malien…



(1) ou de parfaits inconscients, comme les deux pilotes mexicains qui étaient allés un jour de 2008 faire faire des tonneaux à un BAE 125 model 800A immatriculé N167DD, avec les réservoirs pleins, au point d’en tordre complètement sa cellule.  Il avaient décollé de… Toluca !  L’image à droite montre le résultat.  L’avion avait dû être complètement refait.



Sur les pilotes la mine est ici :

http://agenciabk.net/cartelcomx.htm

TF121