Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 7 novembre 2017

Attentat déjoué en France par une opération antiterroriste française et Suisse; dix interpellations


Les membres du Raid en mars 2017, illustration


Dans la matinée du 7 novembre, les forces de police antiterroristes, avec l'appui du Raid, ont interpellé neuf personnes âgées de 18 à 65 ans, majoritairement connues des services de renseignement, ont été arrêtées dans le sud-est de la France et en région parisienne et un homme a été interpellé en Suisse, ont précisé des sources concordantes.

«Les investigations ont permis d'identifier un individu en Suisse qui avait une activité particulièrement soutenue sur les réseaux sociaux (Telegram). Elles ont par ailleurs mis en évidence qu'il avait dans ce cadre des contacts avec des individus demeurant en France avec qui il évoquait notamment des projets d'actions violentes aux contours mal définis à ce stade», a expliqué une source judiciaire.

Cet homme arrêté en Suisse était aussi en lien sur les réseaux sociaux avec un adolescent de 13 ans, soupçonné de préparer une attaque djihadiste au couteau. Ce jeune Français avait été arrêté en région parisienne la nuit précédant la fête de la musique le 21 juin, ont précisé des sources proches du dossier, et il avait été mis en examen par un juge antiterroriste et écroué.

Né en septembre 2003 et originaire de Vitry-sur-Seine, au sud de Paris, il «était sur le point de passer à l'acte», a indiqué l'une des sources. «Une photo de lui avait été trouvée sur les réseaux sociaux, tenant une feuille proclamant son allégeance» au groupe Etat Islamique (EI), ont-elles précisé.

Cette importante opération antiterroriste est menée, avec l’appui du RAID, par les policiers de la Sous direction antiterroriste (SDAT), de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Marseille et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Les forces de l'ordre agissent dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en mai dernier par la section antiterroriste du parquet de Paris pour «association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste».



Des «conversation inquiétantes», selon la police

Le Parisien révèle en outre, que selon leurs informations, «un projet d’attentat pourrait avoir été déjoué car l’intention semblait matérialisée.»

Les enquêteurs évoquent également des «conversations inquiétantes» entre les suspects, notamment sur les réseaux sociaux. Selon une information de BFMTV, les suspects seraient en famille et deux «fratries» ont été évoquées.

A ce jour, depuis les attentats de 2015, 33 attentats ont été déjoué en France.