Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 28 novembre 2017

Le scénario de la disparition du sous-marin argentin ARA San Juan se précise




La semaine passée, un responsable de la marine argentine avait indiqué que le sous-marin ARA San Juan, porté disparu depuis le 15 novembre, fit état d’une avarie sur l’une de ses batteries lors de l’une de ses dernières communications avec la base navale de Mar del Plata, son port d’attache.

Mais l’état-major argentin relativisa l’importance de cette avarie, en estimant qu’elle n’avait pas été assez grave pour justifier une procédure d’urgence à bord de l’ARA San Juan.

Seulement, peu après cette communication, une explosion fut enregistrée par des capteurs de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires [OTICE] dans le secteur où se trouvait le sous-marin, c’est à dire dans le golfe de San Jorge, à environ 450 kilomètres au sud de la Patagonie.

Le 27 novembre au soir, la chaîne de télévision A24 a diffusé la tenur du dernier message envoyé par l’ARA San Juan. Ainsi, de l’eau serait entrée dans le sous-marin par son schnorchel, c’est à dire le tube qui permet de faire fonctionner ses moteurs diesel en les alimentant en air frais et en laissant échapper les gaz quand il est en immersion.

Le dernier message du ARA San Juan


« L’entrée d’eau de mer par le système de ventilation vers le réservoir de batteries numéro 3 a provoqué un court-circuit et un début d’incendie. Batteries de proue hors service », est-il expliqué dans le texte diffusé par A24. Le message a aussi précisé que l’ARA San Juan « naviguait pour le moment en immersion » et qu’il tiendrait sa base informée de l’évolution de la situation. L’explosion signalée par l’OTICE a eu lieu peu après.

Dans l’attente de nouveaux éléments, les recherches pour localiser l’épave se poursuivent. Mobilisant les moyens de 15 pays, elles se concentrent désormais dans un rayon de 36 km autour du point où l’explosion a été détectée.