Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 10 juillet 2017

FSO : Federalnaya Sluzhba Okhrany (Федеральная служба охраны, ФСО)


Le FSO: Federalnaya Sluzhba Okhrany

Federalnaya Sluzhba Okhrany 
(Федеральная служба охраны, ФСО )
équivalent du Secret Service américain


Le Service fédéral de protection (FSO) de la Fédération de Russie est un organisme du gouvernement fédéral chargé par les lois pertinentes des tâches liées à la protection de nombreux hauts responsables et dignitaires de l’État, y compris le Président de la Russie, ainsi que certaines propriétés fédérales tel le Kremlin.

Son origine remonte à la Neuvième Direction Générale du KGB de l'URSS et plus tard au Service de Sécurité Présidentielle (SBP) dirigé par le général KGB Alexander Korzhakov.

L'OFS comprend le service de sécurité présidentiel russe. La sécurité personnelle de ce président est dirigée par Viktor Zolotov qui, selon Sergei Tretiakov, supervise également l'ensemble de l'OFS.


Hommes du FSO (Federalnaya Sluzhba Okhrany) 
assurant la protection de Vladimir Poutine


Depuis le 18 mai 2000 et jusqu'au 26 mai 2016, l'agence était dirigée par le général Evgeny Murov; Depuis le 26 mai 2016, le chef du service est le général Dmitry Kochnev. Dmitri Kotchnev est un homme sans biographie : les sites du Kremlin et du FSO n’en soufflent mot. On sait seulement qu’il dirige depuis fin 2015 le département de la sécurité présidentielle (une section du FSO) et que sa femme a gagné l’année dernière, selon sa déclaration d’impôts, 58,1 millions de roubles (presque 790 000 euros), soit plus que n’importe quel employé du FSO. Toutefois, malgré son caractère fermé, il existe un peu plus d’informations sur la structure qu’il dirige.

L'OFS compte environ 50 000 employés en uniforme et plusieurs milliers de personnel en civil et contrôle le Cheget qui peut être utilisé en cas de guerre nucléaire mondiale. Il gère également un système de communication sécurisé pour les hauts fonctionnaires.

L'OFS est une institution puissante possédant une gamme de droits et de pouvoirs, y compris le droit de faire des recherches et de la surveillance sans mandat, de faire des arrestations et de donner des ordres à d'autres organismes de l'État.

L'une des unités FSO est le régiment du Kremlin. Un ajout plus récent à l'infrastructure FSO est le Service spécial des communications de Russie (Spetsviaz) qui a été incorporé en sous-unité structurelle le 7 août 2004.





Le siège social est situé au bloc 14 au Kremlin, il supervise les communications gouvernementales de haut niveau, exploite et protège les centres de commandement souterrains, maintient le système spécial de train souterrain qui relie les installations gouvernementales clés dans la région de Moscou et protège d'autres installations stratégiques et des avions exécutifs et des trains spéciaux. 

Les communications sont effectuées à partir de trains lorsque les dirigeants russes se déplacent avec [les trains sont également utilisés par les forces stratégiques].

Le FSO est une structure puissante, polyvalente et très fermée, sans doute la plus secrète de toutes dans le domaine du maintien de l’ordre : ses activités ne font l’objet que de suppositions. Aucune donnée ouverte sur ses opérations, pas le moindre compte rendu accessible au public. Pendant seize ans il a été dirigé par le général d’armée Evgueni Mourov, ancien compagnon de route de Vladimir Poutine issu, comme le président russe, des structures de force de Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg).

Le « corps numéro un »

Les racines du Service de protection des hautes personnalités remontent à un département du KGB, cette structure d’Etat de l’époque soviétique aux très larges pouvoirs. Ce département était responsable de la sécurité des hautes personnalités et son devoir essentiel était de garder le « corps numéro un ». Une rumeur circulant depuis quinze ans veut que les opérations les plus risquées du président – comme la descente au fond du lac Baïkal à bord d’un mini sous-marin ou le vol à bord d’un avion de chasse – soient réalisées par un sosie de Vladimir Poutine, Vladimir Poutine quand à lui déclare ne pas avoir de sosie.

Le FSO assure la protection non seulement du président, mais également de juges, de témoins, de fonctionnaires, ainsi que de bâtiments importants comme le Kremlin ou le siège de la Douma (chambre basse du parlement russe). Toutefois, ce n’est que l’une des missions (et capacités) : sous le général Mourov, le FSO luttait pour de nouveaux pouvoirs et pour le statut de première structure spéciale de Russie face à son adversaire principal, le Service de sécurité (FSB). Et tout porte à croire qu’il a vaincu.

Des milliards d’euros en jeu

Au milieu des années 2000, le FSO a été entraîné dans une confrontation entre les structures de force de l’entourage le plus proche du président russe. La lutte sournoise s’engagea non seulement pour la proximité du personnage numéro un, mais également pour le contrôle des flux financiers, des biens et des ressources. En 2007, ce conflit couvant depuis longtemps a éclaté au grand jour : la « guerre intestine » a été évoquée non seulement par les médias, mais aussi par les chefs de ces structures.

Le FSO a eu des heurts tant avec le FSB (et ils n’ont pas fait la gloire du premier) qu’avec la Direction des affaires de l’administration présidentielle où les « gardes du corps de Poutine » ont eu le dessus. Une lutte s’est engagée pour les biens de l’Etat : la Direction gérait les établissements de cure, les sociétés du bâtiment et des transports, les centres de restauration du pouvoir fédéral, ainsi que l’immobilier de l’Etat à l’étranger et des dizaines de projets de promotion. Aujourd’hui, indique l’édition RBC, selon le Registre unique, toutes les résidences du président relèvent non de la Direction des affaires de l’administration présidentielle, mais soit de la Fédération de Russie elle-même, soit du FSO.

Parmi les « actifs » du FSO figure l’entreprise affiliée Ateks. Cette filiale du FSO a été mise en place sur ordre d’Evgueni Mourov en 2003 pour s’occuper de la construction de bâtiments d’importance nationale et gérer le budget dans le domaine de la distribution de contrats et de la publication d’appels d’offres pour des millions et des milliards de roubles (par exemple, pour la restauration des murs et des tours du Kremlin, du mausolée de Lénine ou du Conservatoire de Moscou).

Sociologie pour le président

Mais les activités du FSO ne se limitent pas à la gestion de sommes exorbitantes. Le Service étant quasi tout-puissant, ses hommes ont le droit de procéder à des enquêtes, de mettre sur écoute, de passer outre au secret de la correspondance, d’appréhender des personnes, de procéder à des perquisitions et de saisir des voitures.

Assurant la garde des bâtiments secrets, les membres du FSO sont également responsables des routes le long desquelles ceux-ci sont situés. Ils contrôlent une rue sur douze dans Moscou et ceux qui ont la chance d’y habiter possèdent traditionnellement un dossier avec des informations les concernant.

En outre, le FSO réalise des sondages de la population. Et la discrétion est totale. Ces données sont soumises au président, au Conseil de sécurité national et au gouvernement qui, paraît-il, s’appuient sur elles en prenant leurs décisions. Il s’agit avant tout des cotes de popularité des leaders de partis et de l’opposition, ainsi que du monitorage de la situation socio-économique dans les régions. Si un gouverneur a démissionné pour « manque de confiance », c’est très probablement avec l’aide du FSO.

Le pouvoir de cette structure s’est élargi récemment à la mise en place et au développement du segment russe d’Internet pour les fonctionnaires. Ce sont ses hommes qui sont désormais responsables des canaux cryptés de communication.

La voiture russe destinée aux dirigeants russes sera présentée au président d’ici début 2018.



Crédits : Sergey Subbotin / RIA Novosti



La gamme de voitures russes destinée au transport des dirigeants Cortège verra le jour fin 2017 ou début 2018. Le lancement de la première série de ces voitures spéciales a été annoncée mardi 5 avril par le ministre de l’Industrie et du Commerce Denis Mantourov. Le président russe recevra une voiture de la première série.

Au total, le projet Cortège comprend quatre types de voitures – une limousine, une berline, un tout-terrain et un minivan. En 2016, le projet a bénéficié d’une subvention de 3,7 milliards de roubles (environ 46 millions d’euros). La voiture russe haut de gamme destinée à l'élite dirigeante russe a achevé avec succès des essais de collision en Allemagne, obtenant la meilleure note pour la sécurité.

Les limousines du projet Kortezh (Cortège), conçues et fabriquées en Russie, passent actuellement des essais de conduite au cours desquels elles doivent passer 100.000 kilomètres. A ce jour, les voitures ont passé 10.000 kilomètres dans différentes conditions routières. A la fin de l'année 2017, le garage du Kremlin devrait obtenir ses premières voitures, a déclaré le 16 juin le ministre russe de l'Industrie et du Commerce Denis Manturov au Forum économique de Saint Pétersbourg (SPIEF).
Les Kortezh seront notamment utilisées pour la cérémonie d'investiture du futur président de la Fédération de Russie prévue en avril 2018.

On estime qu'au total 5.000 voitures de la gamme Kortezh commenceront à sortir des chaînes de montage.

Le projet de la gamme Kortezh est mis en œuvre par l'Institut central de recherche scientifique et d'automobile automotrice, basé à Moscou, cependant, les détails du projet sont jusqu'à présent gardés secrets.

TF121